Les machines du Docteur Roth (1800-1885)


Brevets & additions de Roth


2ème  addition

Transcription à partir du brevet manuscrit par Valéry Monnier, Octobre 2007
Brevet manuscrit au format PDF

 


Demande d'un brevet d'addition et de perfectionnement
au brevet d'invention de quinze ans qui m'a été délivré sous la date
du 28 septembre 1840 pour une machine à calculer

 

Mémoire descriptif

J'ai décrit dans mes deux mémoires précédents différents mécanismes qui peuvent effectuer la transmission des unités aux dizaines, des dizaines aux centaines, etc. Tous opèrent d'une manière facile et sûre, tant qu'il ne s'agit que de huit chiffres.
Si l'on veut, par exemple, ajouter un centième d'unités à 999999,99, l'opération se fait sans difficulté. La transmission à dix chiffres est encore possible, mais elle devient difficile à douze. Afin de remédier à cet inconvénient, j'ai inventé un mécanisme qui permet d'effectuer d'une manière aussi facile qu'exacte la transmission à trente chiffres.
Tandis que dans les mécanismes précédemment décrits, la transmission s'opérait dans le même temps, et exigeait par conséquent une plus grande quantité de force motrice, selon le nombre des chiffres, dans mon mécanisme nouveau, elle s'effectue successivement, exige par conséquent peu de force, [et] une force toujours égale, quelque soit le nombre de chiffres.

Voici la description et le dessin de ce mécanisme:

Fig. I aa: roues avec 20 dents, en tout semblables à celles des mécanismes déjà décrits. Au dessus des roues, bb représentent les ressorts sautoirs semblables aussi à ceux qui ont été décrits précédemment. Selon que la disposition et la grandeur de la machine l'exigent, on peut placer indifféremment ces sautoirs en haut, en bas, ou sur les côtés.
Sous les roues se trouve un double limaçon c.
Si l'on voulait employer les roues à dix dents seulement, un limaçon simple suffirait. Ce limaçon se meut avec la roue à laquelle il est fixé et met en mouvement le levier coudé d, de manière qu'en neuf temps, il arme graduellement le ressort e et le déprime.
Au dixième temps, la pression du limaçon cesse; le levier délivré est ramené par le ressort désarmé, soulève l'autre bras du levier et pousse par la tête d'un cliquet f la roue suivante d'une temps (cran) plus loin.

Fig. II       : Limaçon vu par en bas
Fig. III      : Coupe de la roue dentée et du limaçon
Figure IV  : Levier coudé avec son ressort-cliquet
Figure V    : Levier vu de côté
Figure VI  : Modification de ce levier. Le bras droit supérieur est supprimé. L'action du limaçon s'exerce sur une cheville g. Le ressort -cliquet agit ici à reculons.
Figures VII, VIII , IX, : Même système de transmission appliqué à des roues perpendiculaires portant alors les chiffres sur leurs champs.

Je déclare me réserver le privilège exclusif non seulement de la confection de ces nouveaux mécanismes, avec tous les perfectionnements dont ils sont susceptibles, ainsi que la faculté d'en varier les formes, les dimensions, les matières métalliques ou autres qui y entrent, mais encore de l'application du principe de transmission successive dont je suis le premier inventeur.


Paris le 25 octobre 1841 / 7 mai 1842
Dr Roth
6, rue neuve des Mathurins

 

Transcription à partir du brevet manuscrit par Valéry Monnier, Octobre 2007

www.ami19.org
Valéry Monnier
2011