Les machines du Docteur Roth (1800-1885)



Additionneur standard Mod-R12 &  Compteur Mod-R13


Addition (3) N° 14535
/ 24 novembre 1842
Brevet Wertheimber N° 9616
/ 28 juillet 1843
BSEIN
/ Septembre 1843
Mod-R12
Mod-R12-R13
Mod-R12-R13



Principe général
:

L'instrument est renfermé dans une boite oblongue en acajou. Elle se compose d'une platine supérieure en bronze percée de fentes curvilignes laissant apparaître partiellement les roues dentées des cadrans. Ces roues portent sur leur circonférence 20 dents, ce qui correspond à la série doublée des nombres 0.1.2.3.4.5.6.7.8.9.
Des ressorts sautoir, composés d'une simple lame de ressort, arrêtent l'avancée de la roue à chaque dent.
Le mécanisme de retenue est terriblement efficace. Entre chaque paire de roues se trouve un levier en forme d'équerre, fixé sur une axe, et maintenu par un ressort. Une double came, placée sous chaque roue dentée, va armer progressivement le levier et le libérer d'un coup. Sous l'effet du ressort, le levier va effectuer un mouvement de balancier et faire avancer d'un cran (une unité) la roue dentée d'à côté.
C'est comme dit Théodore Olivier, "l'imitation de la marche ordinaire du calcul, où l'excédant des unités est transporté sur la colonne des dizaines, celui des dizaines sur les centaines, et ainsi de suite."
Le mécanisme de remise à zéro est tout aussi ingénieux. La platine inférieure est entaillée de trois rainures curvilignes sur lesquelles passent une tringle plate munie de petites goupilles. Lorsqu'on la tire la tringle, celle-ci va se déplacer et effectuer un léger mouvement semi-circulaire. Les petites goupilles vont agir sur des pièces en forme d'hélice, qui sont placées sous les doubles cames. Quelque soit leur position, elles vont toutes retrouver une ligne horizontale. Au niveau des chiffres du cadran, cela correspond à la valeur 9. L'opérateur n'a plus qu'a rajouter une unité avec son stylet pour passer de 99999999 à 00000000.

Variantes

Il existe de nombreuses variantes du modèle R12. On en trouve de différentes capacités. Certaines ne possédent pas de mécanisme de remise à zéro. D'autres ont été adaptées pour le marché étranger. On a des additionneurs simples, des additionneurs-soustracteurs. Mais toutes ont en commun le principe de la roue dentée, de la double came et du levier.

 

 

1) Capacité

x2
x3
x4
     
x8
x9
x10
?


 

II) Additionneur / Additionneur soustracteur


Additionneur simple
Additionneur soustracteur
Numérotation simple
Numérotation complémentaire
 



III) Mécanisme de remise à zéro


Détail du mécanisme de remise à zéro
hélice sous la double came

 

Stylet et bouton de la réglette de remise à zéro
Machine sans mécanisme de remise à zéro
Détail
Détail interne de la machine sans mécanisme de remise à zéro
Entaille curviligne pratiquée sur la platine inférieure pour
conduire le mouvement de la tringle de remise à zéro
Pas de platine inférieure. Le mécanisme est d'une simplicité
déconcertante. Quel génie en 1841 !


 

III) Modèles étrangers

Germanique (Additionneur simple)
Anglais
Italien
Russe
-
Japonais


 

IV) Les compteurs


Roth a inventé un compteur basé sur le même mécanisme que le modèle R12 décrit ci-dessus. En ajoutant à la première détente un levier quelconque, il devient possible d'employer la machine comme compteur dans l'industrie.

Compteur de Roth avec mécanisme de remise à zéro (Figure)
       
 
Compteur à six chiffres

 

 
www.ami19.org
Valéry Monnier
2011