Principe général:
L'instrument est renfermé dans une boite oblongue en acajou. Elle se compose d'une platine supérieure en bronze percée de fentes curvilignes laissant apparaître partiellement les roues dentées des cadrans. Ces roues portent sur leur circonférence 20 dents, ce qui correspond à la série doublée des nombres 0.1.2.3.4.5.6.7.8.9.
Des
ressorts sautoir, composés d'une simple lame de ressort, arrêtent l'avancée de la roue à chaque dent.
Le mécanisme de retenue est terriblement efficace. Entre chaque paire de roues se trouve un levier en forme d'équerre, fixé sur une axe, et maintenu par un ressort. Une double came, placée sous chaque roue dentée, va armer progressivement le levier et le libérer d'un coup. Sous l'effet du ressort, le levier va effectuer un mouvement de balancier et faire avancer d'un cran (une unité) la roue dentée d'à côté.
C'est comme dit Théodore Olivier, "l'imitation de la marche ordinaire du calcul, où l'excédant des unités est transporté sur la colonne des dizaines, celui des dizaines sur les centaines, et ainsi de suite."
Le mécanisme de remise à zéro est tout aussi ingénieux. La platine inférieure est entaillée de trois rainures curvilignes sur lesquelles passent une tringle plate munie de petites goupilles. Lorsqu'on la tire la tringle, celle-ci va se déplacer et effectuer un léger mouvement semi-circulaire. Les petites goupilles vont agir sur des pièces en forme d'hélice, qui sont placées sous les doubles cames. Quelque soit leur position, elles vont toutes retrouver une ligne horizontale. Au niveau des chiffres du cadran, cela correspond à la valeur 9. L'opérateur n'a plus qu'a rajouter une unité avec son stylet pour passer de 99999999 à 00000000.
Variantes
Il existe de nombreuses variantes du modèle R12. On en trouve de différentes capacités. Certaines ne possédent pas de mécanisme de remise à zéro. D'autres ont été adaptées pour le marché étranger. On a des additionneurs simples, des additionneurs-soustracteurs.
Mais toutes ont en commun le principe de la roue dentée, de la double came et du levier.
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1) Capacité
II) Additionneur / Additionneur soustracteur
Additionneur simple |
Additionneur soustracteur
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Numérotation simple |
Numérotation complémentaire |
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III) Mécanisme de remise à zéro
Détail du mécanisme de remise à zéro |
hélice sous la double came |
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Stylet et bouton de la réglette de remise à zéro |
Machine sans mécanisme de remise à zéro
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Détail |
Détail interne de la machine sans mécanisme de remise à zéro |
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Entaille curviligne pratiquée sur la platine inférieure
pour
conduire
le mouvement de la tringle de remise à zéro |
Pas de platine inférieure. Le mécanisme est d'une simplicité
déconcertante. Quel génie en 1841 ! |
III) Modèles étrangers
Germanique (Additionneur simple) |
Anglais |
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Italien |
Russe |
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Japonais
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IV) Les compteurs
Roth a inventé un compteur basé sur le même mécanisme que le modèle R12 décrit ci-dessus. En ajoutant à la première détente un
levier quelconque, il devient possible d'employer la machine comme compteur dans
l'industrie.
Compteur de Roth avec mécanisme de remise à zéro (Figure) |
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Compteur à six chiffres |
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